L’élevage porcin est une activité économique rentable à condition de bien maîtriser un certains nombre de paramètres notamment le logement, la reproduction, l’alimentation, la santé et la gestion technique et économique des animaux.
Un bon éleveur doit :
– être calme et aimer les animaux,
– être un bon observateur,
– savoir bien tenir un registre des performances des animaux,
– pouvoir se plier à des décisions strictes.
Un éleveur de porc biologique du réseau Porc’Ivoir doit produire au moins 40% de l’aliment sur son exploitation ou issus de l’agriculture paysanne locale. Les matières premières biologiques destinées à l’alimentation des porcs doivent être exemptes de produits chimiques, de synthèse et ne pas provenir d’OGM. Pour limiter le développement des parasites et des mauvaises herbes, l’éleveur de porc biologique du réseau ‘’Porc’Ivoir’’ doit établir un programme de rotation adapté et choisir des espèces appropriées. Il peut utiliser des procédés mécanique ou thermique pour protéger ses cultures. La lutte contre les maladies est basée sur la prévention. La prophylaxie et les soins vétérinaires sont très réglementés. L’usage de l’allopathie est très limité et autorisé uniquement sur prescription vétérinaire. Les porcs doivent être élevés en groupe, être libres de leurs mouvements, avoir accès à l’extérieur et à une aire de repos paillée propre et sèche (le caillebotis est interdit). Le règlement biologique concerne également la conduite d’élevage, le transport et l’identification des animaux.
Le moulin des montagnes, spécialiste de l’alimentation animale assurent la fabrication et la livraison à l’éleveur d’aliments parfaitement équilibrés. Enfin, l’eau est toujours en libre accès.
Ce présent cahier des charges biologique n’est pas un référentiel technique. Il traduit des principes fondateurs éthiques en règles de production biologique. L’élevage du porc biologique pour le compte du label Porc’ivoir se distingue nettement de l’élevage du porc conventionnel à tous les niveaux : alimentation garantie sans produits chimiques ni de synthèse et sans OGM, animaux élevés en liberté, sur paille ou sans stresse environnemental (interdiction des engrais minéraux, des traitements phytosanitaires), social (limitation de la taille d’élevage).
Origine des animaux
- Mixité bio/non-bio autorisée si espèces différentes. Bâtiments et terres clairement séparés
- Achat de reproducteurs non-bio : possible lors de la constitution du cheptel. ≤ 20 % du cheptel adulte pour le renouvellement. Achat de verrats non bio autorisé.
- Achat de porcelets en provenance d’élevages bio uniquement.
Alimentation
- Au minimum 20 % de l’alimentation biologique provient de l’exploitation ou de la région.
- Dérogation pour 5 % maxi de matières premières non bio riches en protéines.
- Facteurs de croissance et acides aminés de synthèse interdits
- Vitamines de synthèse autorisées.
- OGM et produits dérivés interdits.
Soins vétérinaires
- Vaccins et antiparasitaires autorisés.
- Trois traitements allopathiques (antibiotiques) par an pour les reproducteurs. Un traitement maximum pour les porcs charcutiers.
- Délais d’attente doublés.
Pratiques d’élevage
- Coupe des queues et meulage des dents interdits.
- Castration physique autorisée à moins de 7 jours, sous anesthésie ou analgésique.
- Âge au sevrage : 40 jours minimum.
- Pas d’âge minimum à l’abattage.
- Obligation d’épandage des effluents bio sur des surfaces bio.
- Contractualisation possible avec des tiers.
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